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Question orale du groupe PEPS – Conseil Municipal du 14 mars 2022

Monsieur le Maire,
Les panneaux publicitaires Decaux que vous avez fait « fleurir » partout dans notre ville nous agressent avec leurs images et slogans de la société de consommation dans toute sa splendeur.

Des affichages vantant l’alcool ou des jeux d’argent en ligne sont régulièrement constatés aux abords des écoles, collèges, lycées, centres de loisirs ou gymnases. Certaines campagnes, très ciblées, s’adressent directement au public jeune, vulnérable, donc facilement influençable.

Vous avez été saisi plusieurs fois par les parents d’élèves à ce sujet, photos à l’appui, sans apporter de réponse. Or, il n’y a pas que les parents d’élèves que cela choque.

Depuis la loi Evin du 10 janvier 1991, la publicité en faveur des boissons alcooliques est strictement encadrée par la loi, quant à son support et à son contenu. Si elle est autorisée par voie de radiodiffusion sonore, sous forme d’affiche, sur Internet ou encore dans la presse écrite, le législateur a pris de multiples précautions afin qu’elle n’atteigne pas le jeune public. Ainsi, la publicité en faveur des boissons alcoolisées est interdite sur les supports qui s’imposent à tous, notamment aux mineurs. Or les panneaux Decaux, omniprésents sur les trottoirs et les abris de bus palaisiens, constituent une forte exposition à la publicité, qui s’impose à tous.

Le problème de l’alcool chez les mineurs demeure un enjeu de santé publique dont la propagande à proximité des établissements fréquentés par ce même public ne favorise pas l’enrayement. Les études montrent que les premiers contacts avec l’alcool peuvent s’établir très tôt. Les industriels de l’alcool l’ont compris, les jeunes mineurs constituent leur futur vivier de consommateurs.

Il y a moins d’un mois, une enquête commandée par l’Autorité nationale des jeux (ANJ) a montré que 34,8 % des 15-17 ans ont joué à un jeu d’argent au cours des 12 derniers mois, pourtant interdits aux mineurs.

Selon cette enquête, la part des joueurs dits « problématiques » – à risque, soit modéré, soit excessif, de perdre le contrôle de leur pratique – au sein des jeunes joueurs de 15 à 17 ans, a plus que triplé depuis 2014, passant de 11 % à 34,8 % l’an dernier. Le jeu en ligne s’est fortement répandu et la publicité constitue une motivation à jouer pour un tiers des jeunes joueurs (soit 32,3 %).

À vous qui vous dites si soucieux de la protection de notre cadre de vie, nous demandons l’exclusion de ces deux sortes de publicités aux abords et à la vue des établissements recevant des mineurs- dans le Règlement Local de Publicité,- par un arrêté municipal- et par avenant au contrat avec Decaux.

Devant l’entrée du collège Charles Péguy

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